Portraits croisés des secrétaires généraux du pôle Humanités
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Du 04 novembre 2024 au 30 novembre 2024false false
Elles et ils sont 6 à endosser la fonction de secrétaire général (SG) au pôle Humanités. Un poste très complet qui intervient sur toutes les dimensions de la vie du pôle ou d'une composante.
Rencontre avec (de gauche à droite) :
- Claire MARGERIE-MIRA, secrétaire générale de l’UFR Lettres et Langages
- Solène MAINTEROT, secrétaire générale de la faculté de Psychologie
- Magalie ROUILLARD, secrétaire générale de l’Institut de Géographie et d’Aménagement (IGARUN)
- Eric BURGAUD, secrétaire général de l’UFR d’Histoire, Histoire de l’Art, Archéologie (HHAA)
- Katoufia GHANIM, secrétaire générale de la faculté des Langues et des Cultures Étrangères
- Erwan L’HELGOUALC’H secrétaire général du pôle Humanités
Retrouvez leurs parcours en 3 points clés
Comment êtes-vous devenus Secrétaire général.e, y'a-t-il un parcours type ?
Katoufia : Erwan Eric et moi, nous sommes passés par l’IRA pour travailler en administration scolaire et universitaire. Nous avons tous les trois travaillé dans des établissements du secondaire ou au rectorat avant Nantes Université.Claire : Et Magalie et moi, nous avons passé les concours, tout simplement !
Solène : Moi, j’ai occupé plusieurs postes au sein de la Faculté de Psychologie.
Vos postes semblent très polyvalents. Avez-vous toutes et tous les mêmes missions ?
Eric : Pas vraiment. Disons que nous partageons un socle commun : le volet financier, RH, logistique, pédagogique, juridique, et même psychologique parfois !Claire : Oui, je te rejoins sur le volet psychologique. Nous sommes parfois en contact avec des étudiants en grandes fragilités. D’ailleurs, nous sommes les témoins directs de cette « dégradation de la santé mentale des jeunes », comme on l’entend dans les médias.
Magalie : Moi, cet après-midi même, j’ai été alertée par une collègue d’une étudiante qui lui avait envoyé un mail de grande détresse psychologique. Ce sont nos étudiants, on est forcément hyper concernés !
Solène : Oui, on assiste à une dégradation de la santé mentale des étudiants ce qui est très inquiétant.
Et quelles missions sont gérées par les uns ou les unes et pas par les autres ?
Eric : Il y a la construction des emplois du temps. Moi je n’y touche pas tandis que toi Solène, tu le faisais pour ta composante.Magalie : De mon côté, je parlerais plutôt de la question bâtimentaire… Claire, Katoufia et moi, on gère nos bâtiments même si on a nos spécificités. Côté, IGARUN, nous avons la gestion complète de notre bâtiment. Seulement, avec deux salles de cours, il est davantage exploité par la recherche. Ainsi, nos étudiants ont majoritairement cours dans les bâtiments mutualisés comme Tertre et Censive.
Claire : À l’inverse, notre UFR Lettres et Langages est responsable du bâtiment Censive qui accueille des enseignants et des étudiants d’autres composantes du pôle. Ça devient parfois complexe, quand j’ai besoin de faire un rappel sur les consignes de sécurité par exemple. Pour toucher tous les usagers du bâtiment, je dois faire une communication polaire.
Katoufia : Chez nous, en FLCE, c’est encore différent. Tous nos étudiants – et quasiment exclusivement nos étudiants – ont cours dans nos bâtiments. Alors on est un peu plus autonome, d’autant que nous avons aussi notre propre gestionnaire pour les salles de la FCLE.
Eric : En Tertre c’est très différent car c’est un bâtiment conçu pour être mutualisé. Histoire et Psychologie partagent le bâtiment avec d’autres composantes - y compris du pôle Sociétés - et le SUL. L’accueil, la gestion des salles, l’entretien… pour nous, tout est géré au niveau polaire.
Solène : Certes. Mais du coup, cela implique de davantage anticiper, sur la réservation des salles par exemple ! On utilise tous les mêmes logiciels, mais avec plus ou moins de missions selon les composantes.
Erwan : Cette mutualisation des bâtiments reflète la proximité disciplinaire des UFR du Pôle Humanités et du partage d’enseignements au sein des formations.
Magalie : Bref, on est assez complémentaires dans nos missions et en cas de besoin, on peut compter les unes sur les autres. Désolée Eric et Erwan, le féminin l’emporte pour une fois !
Finalement, le poste de Secrétaire général, c’est assez couteau suisse, n'est-ce pas ?
Solène : Chaque SG intervient dans l’ensemble des dimensions de la vie d’une composante.Eric : Il faut savoir maîtriser presque tous les outils de Nantes Université, Gemo, Sifac, Ksup, Sphinx, GEMOE, EPICEA, l’appli RH, OSE…
Magalie : mais notre principal outil, c’est quand même le mail !
Claire : Oui, et le balai ! Il faut savoir mouiller la chemise !
Katoufia : S’il fallait UNE qualité pour faire ce métier, c’est savoir s’adapter.
Erwan : Secrétaire général, c’est un métier de terrain et un métier de l’ombre. Généralement, quand on nous voit moins, c’est que ça ne se passe pas trop mal !
Souhaitez-vous partager à nos collègues une anecdote sur votre travail ?
Claire : Oh, on peut parler des mouvements étudiants liés à la réforme des retraites ! Tous les mobiliers du bâtiment Censive avaient été sortis du bâtiment et empilés en quelques minutes à peine ! Heureusement, via les boucles WhatsApp, une mobilisation quasi-immédiate s’est mise en place et tout le monde est venu donner un coup de main. Les collègues de la composante et du pôle d’abord, mais aussi des collègues du pôle Sociétés et des services centraux. Même Carine Bernault a prêté main forte pour ranger des tables et des chaises ! Finalement, c’est une expérience de team-building assez réussie ! Je crois que sans cette solidarité, je n’aurais pas tenu une année complète.
En quoi le pôle Humanités vous semble-t-il particulier par rapport aux autres pôles ?
Erwan : D’abord, on a l’antériorité. Les disciplines du pôle Humanités ont toujours été regroupées. A l’époque, ça s’appelait « l’Ensemble lettres ». Puis, au moment de la création des UFR, on a commencé à parler de « pôle Lettres, Langues, Sciences Humaines et Sociales ». C’est à ce moment-là qu’on s’est structuré véritablement avec nos fameux binômes directeurs ou directrices et secrétaires généraux.Eric : Antérieurement, le poste s’intitulait « RACUN », pour « Responsable administratif de composante de l’université de Nantes », mais les missions n’ont pas vraiment changé.
Solène : Pour moi, on partage aussi une culture commune : notre façon de concevoir l’enseignement, la relation à l’étudiant… Et je crois qu’on parle globalement le même langage. Et puis, par le passé il y a eu plusieurs projets communs, notamment sur le plan de la recherche.
Magalie : Notre pôle est aussi le plus avancé sur la mutualisation avec des services en commun depuis longtemps. C’est le cas de la scolarité, de la formation continue, des finances, des accueils…
Alors rien n’a changé avec la mise en place du pôle ?
Magalie : Si, le gros changement pour nous, c’est la déconcentration du service des ressources humaines (RH). D’abord des personnels BIATSS en 2022, puis des enseignants-chercheurs au premier janvier 2024.Claire : Ce transfert de compétences se fait dans la douleur pour tout le monde et ça risque de prendre du temps pour y arriver. On est perdu sur le qui fait quoi.
Magalie : Oui, et ce constat est partagé par tous les pôles de Nantes Université.
Solène : En fait, on assiste à deux mouvements simultanés : la restructuration du service en central et la mise en place au niveau polaire.
Eric : Et à cela, s’ajoute un mouvement de personnels très important avec une véritable perte de l’expertise métier. En plus de l’environnement Nantes Université déjà complexe, nos nouvelles collègues en proximité sont confrontées à des situations particulières qui nécessitent une connaissance très fine des règles spécifiques et des usages. Sans interlocuteur expert, elles ont pu se sentir lâchées dans la nature…
Erwan : Entre les différents statuts, corps, campagnes RH… chaque situation est unique ou presque ! Mais la promesse de cette déconcentration, c’est d’être capable de connaître les gens dans leur situation, d’apporter une réponse adaptée. Amener ce service de RH de proximité à nos collègues répond ainsi à une demande réelle de considération. « L’amour est dans le près », non ?
Solène : Il faut aussi parler de la gouvernance ! J’observe plus de fluidité sur le volet formation par exemple. Les maquettes pédagogiques sont maintenant votées à l’échelle du pôle, et non plus à la CFVU. La proximité avec le Pôle facilite la gestion de ces dossiers complexes.
Entendu. Alors, qu’est-ce qui « fait pôle », selon vous ?
Eric : Nous partageons des services mutualisés donc quotidiennement, nous « faisons pôle » mais je dirais que les évènements de rencontre et de cohésion, ça participe à faire vivre le pôle.Solène : Il y a aussi les formations, mutualisées entre différentes composantes. Elles permettent une réelle richesse de notre offre de formation !
Magalie : Moi, je pense aux réseaux métiers à l’échelle polaire. Celui des gestionnaires de laboratoire par exemple, ou celui des secrétaires pédagogiques qui a été monté cet été. C’est un bon outil pour s’entraider…
Claire : Tout à fait ! D’autant que ce sont des postes clés. Les secrétaires pédagogiques sont en lien direct avec les étudiants et les enseignants, et quand on voit la complexité des maquettes, on peut se réjouir d’avoir des collègues autant investis. En tant que SG, je vois à quel point ils se mobilisent pour répondre de manière pertinente aux questions, qu’elles émanent de la scolarité ou de la chargée d’appui à l’offre de formation du pôle Humanités.
Si vous n’étiez pas SG, quelle profession souhaiteriez-vous exercer ?
Claire : Moi j’ai fait le conservatoire de danse classique, mais si je devais changer de métier, je serais professeure de swing ! C’est peut-être mon plan de carrière avant la retraite !Magalie : Moi j’aurais rêvé être historienne ou graphiste. Créer des visuels, j’adore ça !
Solène : J’ai fait psycho pour être éducatrice spécialisée ! Puis j’ai fait un doctorat pour faire de la recherche. J’ai toujours souhaité conserver un lien avec la psychologie en tant que discipline. Sinon, en métier coup de cœur, j’aimerais être sage-femme !
Erwan : La fonction publique offre une pluralité de métiers à diversité fabuleuse et le côté couteau-suisse de nos métiers de SG en est une illustration. Mais surtout le service public, le service de l’État cela donne du sens à nos métiers, c’est une vraie vocation pour moi.
Katoufia : Je rejoins Erwan, ce sens du service, c’est essentiel et c’est que ce je souhaite partager avec mes équipes.
Eric : Après mon service militaire, j’aurais aimé poursuivre dans ce milieu-là. J’ai d’ailleurs failli être sous-officier dans l’armée de Terre. J’ai finalement travaillé dans l’administration pour le Ministère de la Défense pendant 7 ans et puis j’ai fini par passer les IRA mais s’il fallait recommencer, je m’orienterais vers un métier plus physique.
Merci à toutes et tous pour vos réponses. Une dernière pour notre curiosité... Si vous deviez échanger vos postes entre vous, où iriez-vous ?
Katoufia : Difficile à dire, je viens d’arriver à la FLCE et je découvre progressivement le métier !Magalie : Moi, j’irais en Histoire !
Claire : Et moi à l’Igarun
Éric : Je peux prendre le pôle ?
Solène : J’irais à l’UFR Lettres et Langage, notamment de par la proximité avec les Sciences de l’éducation.
Leurs parcours en 3 points clés :
Erwan L’HELGOUALC’H, secrétaire général du pôle Humanités :
- Études de Droit jusqu’au doctorat (Nantes puis Tours)
- Admis à l’IRA (Institut régional d’administration) de Nantes (promotion 2005-2006)
- Responsable de la scolarité Lettres, Langues, Sciences Humaines et Sociales puis directeur adjoint de la Direction des Etudes et de la Vie Universitaire (DEVU) de 2009 à 2015
- Titulaire d’un DEA en Propriété Intellectuelle (Nantes)
- Concours d’Attachée d'administration de l’État en 2003
- En poste à Nantes Université depuis 2008, à la Direction des affaires Financières (DAF), puis à l’Espace entreprises de la Direction de la Recherche, des Partenariats et de l'Innovation (DPRI) de 2011 à 2017, puis à l’IGARUN depuis 2017
- Diplômée d’une Licence d’Histoire de l’Art à Nanterre en 1991
- Titulaire du concours d’Ingénieur d’études (ITRF)
- En poste à l’UFR de Lettres et Langages depuis 2022
- Diplômé d’un BTS en Comptabilité-gestion à La Roche-sur-Yon en 1989
- Admis à l’IRA (Institut régional d’administration) de Nantes (promotion 1999-2000)
- En poste à l’UFR d’Histoire, Histoire de l’Art et Archéologie depuis 2007
- Doctorat de Psychologie à Nantes
- Enseignante vacataire puis ATER à la faculté de psychologie
- Personnel BIATSS de la faculté de psychologie depuis 2008
- Master en Droit public et en Administration Publique à Nantes
- Admise à l’IRA (Institut régional d’administration) de Nantes, promotion 2013-2014
- Arrivée à la FLCE en septembre 2024, après 10 ans d’expérience en tant Secrétaire général dans le secondaire
Mis à jour le 13 novembre 2024.