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Entretien avec le nouveau directeur du pôle Humanités, Michel CATALA

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Vendredi 15 mars 2024, la présidente de Nantes Université, Carine Bernault, a nommé Michel Catala, Professeur d'histoire contemporaine, chercheur au Centre de recherche en histoire internationale et atlantique (CRHIA - EA 1163) et responsable du Centre d'excellence Jean Monnet UniPaix, nouveau directeur du pôle Humanités.

portrait Michel Catala
Michel Catala, il y a un mois vous avez pris vos fonctions de directeur du pôle Humanités de Nantes Université. Racontez-nous votre histoire avec l’établissement.

Mon histoire ? Le mot est bien choisi ! D’abord parce que c’est la discipline que j’ai choisi d’étudier, à la fin des année 80, ici-même à l’Université de Nantes. Je me souviens qu’à cette époque, nous avions des cours dans le château du Tertre. C’est aussi à Nantes que j’ai soutenu ma thèse, en 95, en plein contexte de grève générale… et historique !
Puis, je suis parti enseigner l’histoire et la géographie dans des établissements du secondaire avant d’être nommé maître de conférences à la Sorbonne.
C’est en 2004 que je j’ai réintégré l’université de Nantes en tant professeur d’histoire contemporaine.
En somme, on peut dire que je partage une longue histoire avec ce qu’on appelle aujourd’hui Nantes Université !


Pourquoi avez-vous déposé votre candidature pour la direction du pôle Humanités ?

J’ai trouvé le challenge intéressant. Je siège au conseil de pôle depuis plus de 2 ans, je connais donc bien son fonctionnement, son périmètre, ses projets aussi… et puis c’est une nouvelle occasion pour moi de me mettre au service de la communauté.


Vous parlez de communauté, de qui parlez-vous concrètement ?

On entend souvent parler de communauté enseignante mais ici, j’entends bien sûr celle du pôle, et elle est vaste ! Ce sont nos étudiantes et étudiants, nos enseignantes et enseignants, les chercheuses et les chercheurs, les personnels administratifs… mais aussi nos partenaires de proximité comme le SUL et bien-sûr la sociologie avec qui nous partageons nos locaux.
Faire communauté ensemble, c’est poursuivre des objectifs communs avec une finalité partagée. Au fond, c’est ça « faire pôle » : faire en sorte que ça fonctionne correctement - car nous partageons beaucoup - et démontrer que le pôle peut avoir un intérêt, et donc du sens !


Vous avez été désigné puis nommé par la présidente il y a un mois. Comment sont rythmées vos journées ?

Dès ma nomination, j’ai été jeté dans un bain de réunions entre le directoire, les différentes commissions et conseils… Je cours donc entre la présidence et le campus Tertre avec la frustration de ne pouvoir assister à chacune d’entre elles... Et puis j’ai aussi mes heures d’enseignement que j’ai souhaité honorer jusqu’aux examens, sans oublier la priorité que je me suis fixé avant l’été, qui me prend un peu de temps aussi…


Une priorité avant l’été ? Laquelle ?

Je veux aller à la rencontre de chaque service, de chaque composante pour prendre la température et comprendre le fonctionnement polaire et administratif.
Je le reconnais volontiers, en tant qu’enseignant-chercheur, j’avais une vue partielle de l’activité du pôle même si je ne suis pas complètement novice en la matière puisque j’ai été directeur du CRHIA pendant 10 ans. Le changement d’échelle et de compétence, sans oublier la complexité du pôle, tout cela est assez vertigineux.
Et puis il faut l’avouer, les nouveaux échelons, de façon générale, ne facilitent pas la compréhension !
Je sillonne donc le pôle, ses couloirs, ses bureaux pour aller à la rencontre de chacune et chacun et je me familiarise peu à peu. Mais il va falloir me donner du temps ! 80 personnels rien que pour les services mutualisés, ça en fait des collègues à rencontrer !
 

Qu’attendez-vous de ces échanges ?

A l’issue de cette session, au début de l’été, j’espère obtenir une vision d’ensemble fidèle de l’activité du pôle, comprendre les interactions entre les services mutualisés, les composantes et les laboratoires…
Et puis il faut aussi que je comprenne Nantes Université !
A ce propos, je dois dire que j’ai été assez agréablement surpris. Lors des rencontres, je constate que le pôle Humanités est considéré, je me sens écouté lorsque j’échange avec les différentes vice-présidentes et vice-présidents, avec les établissements membres et les écoles partenaires avec qui le pôle pourrait nouer davantage de lien et construire des projets. En tout cas, ce sont des pistes à étudier.


Votre mandat se termine en 2026, d’ici-là quelles ambitions souhaitez-vous atteindre ?

Il faut être réaliste, en 2 ans 1/2, on ne va pas tout révolutionner… mais je me fixe 3 objectifs.
Le premier, c’est faire en sorte que les grandes échéances qui rythment notre année l’universitaire comme les examens, les inscriptions ou encore la rentrée, se passent le mieux possible. Après la rentrée chaotique de 2023, je ferai tout mon possible pour créer les conditions d’une rentrée apaisée, et je compte sur la bonne volonté de tous les personnels, des services et des composantes, pour y parvenir.
Les premiers échanges que j’ai pu avoir depuis ma nomination me laissent penser que c’est bien parti, que nous allons y arriver.
J’en profite pour rappeler qu’en tant que directeur, je suis aussi là pour écouter les collègues qui le souhaitent et les appuyer si nécessaire. Ma porte, celle du bureau T 119, leur est ouverte.
Avec le pôle, on est toutes et tous dans la même équipe.


Ça c’est pour l’objectif 1. Et pour l’objectif 2 ?

Mon deuxième objectif, c’est de sérier les difficultés. Offre de formation, gestion des salles, visibilité financière… des études sont en cours pour objectiver les points de blocages. Je veux que nous les prenions pleinement en considération pour que collectivement nous y apportions les meilleures réponses. Certes, cette nouvelle organisation polaire nous interroge toutes et tous mais elle doit nous faire progresser. En apportant de la clarification dans les compétences et de la fluidité dans le système, nous devrions y voir une plus-value : savoir ce qu’il fait et estimer ce qu’il nous apporte.
La déconcentration dont résulte le pôle génère davantage de complexité, mais elle peut aussi permettre plus d’autonomie, plus de proximité comme on a pu le constater sur le pilotage de l’offre de formation.
En d’autres termes, mon deuxième objectif c’est de donner du sens au pôle.


Si j’ai bien compté, il reste à évoquer le troisième objectif. Lequel est-il ?

Effectivement, en tant que directeur du pôle Humanités, il est aussi de mon devoir de porter et faire reconnaitre les sciences humaines et sociales au sein de NU et au-delà… J’en ai parlé tout à l’heure, le pôle Humanités est écouté au sein de Nantes Université. Je pense que nous pouvons y prendre davantage de place et travailler davantage avec nos nouveaux partenaires, comme l’école des beaux-arts et l’école d’architecture. Et nous devons également participer pleinement à l’Université européenne EuniWell.


Merci pour ces premiers mots en tant que directeur. Il me reste à vous souhaiter une bonne prise de poste !

Mis à jour le 17 avril 2024.
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